Pour tenir compte de la concentration de la défense des Pays-Bas en arrière des zones inondables du territoire néerlandais, Maastricht en tant que point d'appui fortifié fut abandonnée par décret royal du 29 mai 1867. Durant la révolte belge (1830-1839) la place forte a encore joué un rôe important. 250x160 dibbetsAppuyé par une forte garnison, le commandant en chef, le général Dibbets, a réussi à conserver la ville aux Pays-Bas et avec elle la province de Limbourg. Ce fut la dernière manifestation de son intérêt militaire. Après  la séparation d'avec la Belgique, Maastricht redevint à la frontière une place forte isolée, que la stratégie moderne abondonna comme indéfendable. Que d'importantes parties des fortifications aient échappé ici au démantèlement de 1868 et des années suivantes, contrairement à d'autres villes néerlandaises, c'est moins le fait des protestations véhémentes, qu'élevait à l'époque un petit groupe de passionés d'histoire que d'un hasard heureux et d'une contrainte extérieure. Le père de la protection des monuments historiques dans notre pays est le maastrichtois Jhr. Victor de Stuers. 250x160 linie customIl réussit, grâce à sa position officielle au ministère, non seulement à sauver beaucoup de ce qui restait, mais encore à donner l'impulsion pour la restauration à grande échelle des fortifications médiévales, qui démarra en 1881 avec La Helpoort. La remise en état, après la guerre, des ouvrages avancés et le dévouement de volointaires sont les signes manifestes d'un intérêt sans cesse croissant pour ce secteur du patrimoine historique, ce qui garantit que les ouvrages de fortifications de Maastricht, après avoir rétrouvé leur état d'origine, témoigneront à nouveau d'une époque ou la ville jouissait comme Boulevard des Pays-Bas d'une renommée internationale.